Hommage à Emmanuel Kant en Allemagne

Il vivait à une époque où les prénoms étrangers étaient souvent francisés par les Français, c'est pourquoi vous avez sans doute entendu parler de lui sous le nom d'Emmanuel Kant. En réalité, ce penseur né au XVIIIe siècle, s'appelait Immanuel, avec un "i”. 

Ce n'est toutefois pas pour son prénom qu'Emmanuel Kant est entré dans l'Histoire, mais bien en tant que philosophe.

Sa pensée, une morale du devoir, a marqué son époque, celle des Lumières. Et elle continue d'imprégner les générations qui l'ont suivi, jusqu'à aujourd'hui. 

C'est pourquoi le gouvernement allemand rendait hommage aujourd'hui, à l'occasion des 300 ans de sa naissance, à l'auteur de "La critique de la raison pure” et de "La Critique de la raison pratique”. Olaf Scholz, le chancelier allemand, en a profité pour dénigrer le droit de citer Emmanuel Kant à Vladimir Poutine. Selon lui, le président russe aurait cité au moins par deux fois le philosophe de langue allemande en détournant sa pensée.

Inscriptions sur la tombe d'Immanuel Kant dans l'actuelle Kaliningrad, en Russie (illustration)
Immanuel Kant est mort à Königsberg, en Prusse orientale, mais sa tombe se trouve dans l'actuelle Kaliningrad, en Russie null Sergei Trofimenko/Zoonar/picture alliance

Königsberg, centre immuable de son monde

Emmanuel Kant est né le 22 avril, en 1724. Dans la ville de Königsberg - située dans ce qui s'appelait encore la Prusse orientale, mais qui correspond à la Kaliningrad d'aujourd'hui, une enclave russe entre la Pologne et la Lituanie.

Un lieu qu'Emmanuel Kant est réputé n'avoir jamais quitté de sa vie. Emmanuel Kant sera d'ailleurs durant toute son existence un homme d'habitudes bien réglées - comme avec sa fameuse promenade quotidienne à heure fixe. 

Empreint d'un protestantisme rigoureux (le piétisme), Emmanuel Kant s'intéresse tôt aux mathématiques, à la physique de Newton, à la morale.

Le film "Les derniers jours d'Emmanuel Kant", réalisé en 1993 par Philippe Collin :

Une morale du devoir

Sa pensée vise à définir une morale universelle, valable en tout lieu, en tout temps, dans toutes circonstances. Il compte parmi les grandes figures de ce qu'on a appelé les "Lumières”.

Au cœur de sa pensée, il distingue deux sortes d'impératifs moraux. D'abord l'impératif hypothétique, le "si je veux atteindre tel but, alors je dois faire cela”. Mais pour Kant, ce qui fait la valeur morale d'une action, ce ne sont pas les conséquences de cette action, mais son intention.

On doit agir, selon lui, non pas dans l'objectif d'obtenir quelque chose, mais bien en vertu de la morale. Selon Kant, le comportement de l'être humain doit être dicté par sa raison.

On en arrive alors à la deuxième sorte d'impératif défini par Kant : l'impératif catégorique. Il répond à ce principe : "Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle".

Portrait dessiné d'Immanuel Kant (1724-1804) sur fond de manuscrit du philosophe (illustration)
La pensée d'Emmanuel Kant est plus aisée à comprendre que ce que l'on croit de prime abordnull Heinz-Dieter Falkenstein/imageBROKER/picture alliance

C'est plus facile à comprendre que ce qu'il y paraît à première vue : cela veut dire que, quand j'agis, je dois me demander si un monde dans lequel tous les individus se comportent comme moi est possible. Si la réponse est oui, alors mon action est conforme à la morale.

Pour faire plus simple : agis pour le bien, mais surtout pour ne pas commettre le mal. Ainsi, l'action ne doit pas considérer l'être humain comme un moyen, mais comme une fin en soi. Une morale selon laquelle l'esclavage, la colonisation et toute autre forme d'exploitation de l'Homme est répréhensible.

Polémique sur les "races" humaines

Nous l'avons dit, Kant vit à cheval entre le XVIIIe et le XIXe siècle (il meurt en 1804). Le concept d'universalité qu'il défend ne l'empêche pas d'avoir des préjugés racistes, notamment vis-à-vis des personnes de peau noire.

Mais sur ce point, il évolue. En 1775, dans son essai "Des différentes races humaines”, il estime toutefois que la couleur de la peau est une simple caractéristique physique, qui n'augure en rien des capacités intellectuelles d'un individu, puisque tous les humains seraient issus d'une même souche. C'est ce qui fait qu'il a été présenté longtemps comme l'un des premiers penseurs des droits humains universels.

 

Les espoirs des étudiants sénégalais vis-à-vis des autorités

Mardi, veille de la fête de la Korité, l'Aïd El Fitr au Sénégal. Le campus de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a perdu de son affluence habituelle. A l'exception de ces étudiants qui ont accepté de nous dire ce qu'ils pensent et attendent du nouveau président et de son équipe : 

"C'est un sentiment de joie et de satisfaction", dit Zakaria Diallo étudiant en Master à la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP). "Après un régime de 12 ans où les attentes n'ont pas été atteintes, nous avons opté pour le changement et nous pensons qu'avec ces deux hommes à la tête du pays, d'abord, ils vont régler beaucoup de problèmes surtout la question de la cherté de la vie qui a beaucoup poussé les citoyens à se rebeller contre le régime qui était là." 

La correspondance de Robert Adé

"Il faudra faciliter l'accès au campus sociales, aux bourses sociales et respecter les calendriers scolaires", estime pour sa part Bassirou Sow, étudiant en licence 2 à la FASEG, la Faculté des sciences économiques et de gestion.

Établir un dialogue

Pour répondre à toutes ces préoccupations, les étudiants attendent des nouveaux dirigeants et notamment du ministre de l'enseignement, des actions appropriées. Ibrahima Ndoye, coordonnateur des écoles et instituts de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, membre du collectif des amicales de l'Ucad : 

"D'abord, ce que nous demandons et pensons qu'il doit faire, c'est d'appeler l'ensemble des acteurs de l'enseignement supérieur, discuter avec eux, connaitre les maux, faire l'état des lieux, et aussi, essayer, plus ou moins d'apporter des solutions à l'ensemble des problèmes auxquels les étudiants sont confrontés. Et aussi, que ce soit le premier ministre ou le président de la République que nous félicitons, nous attendons à ce qu'ils puissent donner pouvoir au ministre en charge de l'enseignement supérieur de concrétiser tous les vœux qui permettraient aux étudiants d'être dans des conditions optimales d'études."

Pacifier l'université 

Si les bourses sont payées à temps, si les problèmes des étudiants sont pris en compte, il y aura une pacification de l'espace universitaire, et surtout un accompagnement des étudiants par rapport à la réussite de leurs missions, a précisé le coordonnateur des écoles et instituts de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar.

A l'issue du premier conseil des ministres, le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a demandé à son Premier ministre, Ousmane Sonko, un vaste état des lieux de la situation économique et financière du pays ainsi qu'un plan d'action avec des un agenda précis; et il a rappelé le pourquoi de son élection : une rupture en profondeur.

 

 

Sandra Hüller, l'actrice star aux antipodes du show-business

La 96e cérémonie des Oscars, c’est ce week-end, dans la nuit de dimanche à lundi. Le film "Oppenheimer" de Christopher Nolan pourrait rafler la mise, avec 13 nominations. En Allemagne, on se réjouit d'une très forte représentation pour cette 9e édition. 

Le pays est représenté dans la catégorie du meilleur film étranger avec "La salle des profs", du réalisateur berlinois Ilker Catak. Le réalisateur allemand Wim Wenders concourt dans la même catégorie avec le film japonais "Perfect days".

Mais la star allemande de ces Oscars est sans conteste Sandra Hüller, nommée pour le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans Anatomie d’une chute.

Révélée dans Toni Erdmann

Lorsqu’un journaliste du prestigieux Hollywood Reporter vient l’interviewer à Cologne, dans un hôtel en face de la gare centrale, elle se présente avec ses sacs de courses et doit encore rapidement s'occuper de son chien resté dans la chambre.

"Vous devez me prendre comme je suis", explique-t-elle. "J'admire mes collègues américains pour leurs performances lors des interviews. Ils appuient sur un bouton et c’est parti. Je n'ai tout simplement pas cette compétence."

Alors on l’a vue quelque peu mal à l’aise, récemment sur un plateau d’une émission de télévision à Los Angeles, réservant tout de même une anecdote aux téléspectateurs : elle a failli rater l’annonce de sa nomination aux Oscars en allant sortir les poubelles chez elle.

Sandra Hüller lors de la cérémonie des Césars
"Anatomie d'une chute" a valu à Sandra Hüller le César de la meilleure actricenull Aurelien Morissard/AP/picture alliance

Sandra Hüller semble être aux antipodes des paillettes du show-business et de la promotion permanente.

Alors c’est devant la caméra et au théâtre qu’elle s’exprime. Elle remporte son premier prix d’interprétation pour "Requiem" au festival du film de Berlin en 2006. Dix ans plus tard, elle est révélée à l'international grâce à la comédie "Toni Erdmann", nommée aux Oscars, et dans laquelle elle joue une femme d’affaire qui ne pense qu’au travail. 

Entre Bochum et Hollywood 

Au théâtre, c’est sur les planches du théâtre de Bochum, une ville sans prétention, dans l’ancien bassin minier ouest allemand, qu’elle fait un carton plein. Là où les autres théâtres peinent à attirer du public, son incarnation du Hamlet de Shakespeare affiche depuis des années presque toujours complet. 

Sandra Hüller n’a d’ailleurs pas hésité à faire des allers-retours entre l’Allemagne et les Etats-Unis, pour continuer à jouer ses pièces tout en faisant la promotion de ses films concourant aux Oscars. 

Sandra Hüller en Hamlet au thêatre de Bochum
Sandra Hüller incarne notamment Hamlet au théâtre de Bochumnull JU Bochum

Car elle est à l’affiche de deux longs-métrages en lice. Dans les deux, elle consacre ce que les Allemands appellent “le courage d’être laid”, c'est à dire de jouer des personnages peu sympathiques, ambigus, voire détestables. 

On la voit donc d’une part dans "The Zone of Interest", donné favori pour l’Oscar du meilleur film international, et dans lequel elle interprète l’épouse du commandant du camp d’extermination d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Une interprétation perturbante pour un film glaçant. "C'est un film sur le présent", assure Sandra Hüller. "Je ne cesserai jamais de m'exprimer contre le fascisme", dit-elle dans une interview à Die Zeit. 

Outsider face à Emma Stone et Lily Gladstone 

Dans le deuxième film, "Anatomie d’une chute", également nommé dans la catégorie reine, celle du meilleur film, l'Allemande joue une mère accusée du meurtre de son compagnon. 

Naviguant avec complexité entre rage, séduction, tristesse et douceur maternelle, Sandra Hüller est impressionnante dans tous les registres. C’est pour ce rôle qu’elle est nommée pour le prix du meilleur rôle féminin. 

Sandra Hüller dans "Anatomie d'une chute"
"C'est une actrice qui a un réel point de vue sur son personnage, il y a un vrai échange" avec elle, explique Justine Triet, la réalisatrice d'"Anatomie d'une chute"null Neon/AP/picture alliance

Sandra Hüller se présente comme l’outsider, et pourrait venir perturber le duel annoncé entre Emma Stone - pour son interprétation spectaculaire et sans concessions dans “Pauvres créatures”, un conte baroque et féministe à la Frankenstein - et Lily Gladstone, qui pourrait devenir la première actrice amérindienne à remporter ce prix grâce au thriller “Killers of the Flower Moon" de Martin Scorsese. 

Mais peu importe le résultat, comme le dit Sandra Hüller au Hollywood Reporter. Si un jour, sa carrière d’actrice battait de l’aile, elle pourra toujours se reconvertir : "Je suis toujours titulaire d'un permis de conducteur de chariot élévateur. Je suis tout à fait sérieuse. On ne sait jamais où la vie nous mène."

A Nollywood, il suffit d'une idée et d'un smartphone

Au Sénégal, les étudiants retournent à l’Ucad de Dakar

Au Sénégal, traversé par une crise politique, les premiers cours ont eu lieu le 26 février dernier, et depuis, les autres cours en présentiel reprennent petit à petit, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, après neuf mois de suspension suite aux manifestations de juin 2023.  

A l’époque, des bâtiments, des véhicules, des matériels didactiques avaient été saccagés et pillés par des manifestants.  

Les quelque 15.000 nouveaux bacheliers inscrits cette année reprennent lentement les cours dans les 38 établissements que compte l’université. 

Avec le retour en présentiel, les étudiants ont besoin de nouveaux documents, comme la carte des œuvres sociales qui donne accès à des soins médicaux, à un hébergement et à la restauration de l'université.  

Talata Camara, habite la banlieue de Dakar. Elle est étudiante en deuxième année, à l’Ecole des bibliothécaires archivistes et documentalistes, l'Ebad.   

Ecoutez le reportage à Dakar...

Selon elle, "c’est très important parce que nous, nous habitons très loin. Déjà, ça nous fait moins de dépenses, moins de déplacements. C’est beaucoup plus facile pour nous d’habiter à l’université, d’y faire nos cours que d’habiter hyper loin et venir chaque jour faire cours"

Les cours en présentiel, un défi logistique pour certains étudiants 

Si la plupart des étudiants semblent ravis de reprendre les cours en présentiel après neuf mois de suspension, à la suite des manifestations violentes et meurtrières de juin 2023, cette étudiante qui préfère garder l’anonymat, déplore que "le ramadan approche, le campus social est fermé, il y a des gens qui habitent dans les régions, comme nous qui habitons dans la banlieue. Ce n’est pas évident de se lever chaque matin et de venir jusqu'ici avec les embouteillages. C’est pour cela que nous ne sommes pas très contents."

En plus de ces problèmes logistiques, il y a aussi des difficultés dans les programmes.  

Car contrairement à certains établissements comme la faculté de médecine et l’Institut des sciences de la Terre qui démarrent une nouvelle année académique, certains cursus devront d’abord boucler les programmes de l’année académique perturbée.  

Une barrière de policiers face à des manifestants dans une rue de Dakar
Une importante partie de la jeunesse sénégalaise est acquise à la cause de l'opposant Ousmane Sonkonull JOHN WESSELS/AFP

Rattraper le temps perdu 

Cheikh Tidjane Gueye, étudiant en troisième année à l’Ebad, assure que “nous sommes largement en retard parce que si tout allait bien, nous devrions boucler notre Licence 3. Plutôt que cela, nous sommes en train de la démarrer. Nous ne pouvons pas rattraper le temps que nous avons perdu." 

Ibrahima Ndoye se soucie de l’apaisement du climat universitaire. Pour le coordonnateur des écoles et instituts de l’Ucad, lui-même étudiant en Master 2, les amphithéâtres ne doivent pas être des relais des partis politiques.  

Il estime que "notre mission première devrait être d’abandonner la politisation de l’espace universitaire, de supprimer l’ensemble des mouvements politiques. Mais ceci, nous ne pouvons le faire que de concert avec les autorités administratives."  

En attendant, beaucoup demandent la réouverture du campus social. Mais seul un conseil d’administration peut décider de le faire.

Mati Diop remporte la Berlinale avec le documentaire Dahomey

Mati Diop et la présidente du jury de la Berlinale, Lupita Nyong'o
Mati Diop et la présidente du jury de la Berlinale, Lupita Nyong'onull Nadja Wohlleben/picture alliance/AP

Tout un symbole... C'est l'actrice kényane Lupita Nyong'o, la première femme noire à présider la Berlinale, qui a remis l'Ours d'Or à Mati Diop. Dans Dahomey, la réalisatrice Franco-Sénégalaise y retrace la restitution par la France au Bénin, de 26 œuvres culturelles appartenant à l'ancien royaume du Dahomey. Un plaidoyer politique sur la question post-coloniale comme Mati Diop l'a rappelé samedi soir en recevant son prix :

"Pour reconstruire il faut restituer. Et que signifie restituer ? C'est faire justice. En tant que Franco-Sénégalaise, en tant que réalisatrice afro-descendante, j'ai choisi d'être parmi ceux qui refusent d'oublier. D'être parmi ceux qui refusent l'amnésie en tant que méthode."

Montrer le vrai visage de l'Afrique

En plus de Dahomey, deux autres films africains concourraient pour l'Ours d'or cette année. Une bonne édition donc pour le cinéma africain qui manque de financement, de techniciens et de salles.

Le compte-rendu de Delphine Nerbollier

Présent à Berlin, cette semaine, le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako constatait la difficulté de parler correctement du continent au cinéma : "Il est important pour tout artiste, cinéaste, d'essayer de montrer le vrai visage du continent africain. Car l'Afrique est peu racontée, mal racontée. Et donc quand on la possibilité de faire des films, et qu'on est cinéaste africain, et nous ne sommes pas si nombreux que ça, c'est vrai que nous souffrons d'être placés dans des clichés."

Avec Dahomey, c'est la deuxième fois, en 74 éditions, que la Berlinale décerne l'Ours d'or à un film africain... le premier, c'était il y a près de 20 ans, en 2005... au réalisateur sud africain Mark Dornford-May.

Un festival de films valorise les productions féminines

La troisième édition du festival international des films de femmes de Cotonou au Bénin est placée sous le thème : "Le cinéma féminin pour plus de sororité". La sororité étant la solidarité entre les femmes. Très présent aussi dans ce festival : la volonté des femmes de prendre plus de responsabilité dans un monde encore dominé par les hommes.

Depuis mardi (20.02.2024), quand a débuté le Festival international des films de femmes à Canal Olympia, la plus grande salle de cinéma de Cotonou, les projections des films en compétition s'enchaînent. Elles se déroulent sur différents sites qui font chaque jour salle comble.

Solidarité entre les femmes

Mais en s'inscrivant à cet événement, ces femmes du cinéma africain n'avaient pas uniquement pour but de remporter un prix. Il est aussi question de solidarité entre les femmes.

"On est la moitié de ce monde" (Liz Gomis)

"C'est un problème pour moi qui est africain, on pratique l'individualisme à outrance. Et ce n'est pas genré, que ce soit homme ou femme, et quand le thème du festival parle de sororité, c'est juste se rappeler que 1+1=2 et que deux est supérieur à un. Donc qu'on soit chacun de son côté, ça ne va pas faire avancer le public. Soyons ensemble et soyons plus forts ensemble, c'est ça en fait."

Elisabeth Gomis, beaucoup plus connue sous le nom de Liz Gomis, est membre du jury de ce festival. Elle est aussi réalisatrice.

Pour la franco-sénégalaise, l'engouement autour du festival cinématographique de Cotonou est la preuve d’une prise de conscience par les femmes : celle que le monde ne peut plus être dirigé seulement par les hommes.

"On est la moitié de ce monde, ce n'est pas possible que ce monde soit vu uniquement sous le prisme d'une seule moitié. On est un tout et on va faire ça ensemble", constate Elisabeth Gomis sur DW.  

"Donc on est en train de rattraper le temps qu'on n'a pas, peut-être, su prendre, ou le temps qu'on ne nous a pas donné. Maintenant on le prend et on ne s'excuse pas."

"Arrachons la place qui est la nôtre"

L'initiatrice du Festival international des films de femmes de Cotonou se félicite elle aussi d'avoir fédéré à sa manière ses consœurs autour de cet idéal. "Le cinéma féminin pour plus de sororité" n'était donc pas un choix thématique anodin pour Cornélia Glèlè.

"On dit qu'on est nombreuses, mais en vrai, on est chacune dans nos coins. On ne se met pas suffisamment ensemble pour faire des choses. Moi je me dis : c'est le bon moment de réunir des femmes pour leur dire mettons nous ensemble, grandissons ensemble et arrachons la place qui est la nôtre."

Et pour faire preuve de plus de sororité, plusieurs figures emblématiques du cinéma africain, parmi lesquelles la maroco-sénégalaise Halimatou Khalima Gadji, qui a incarné le personnage de Marème Dial dans la série sénégalaise « Maîtresse d’un homme marié » ont honoré de leur présence l'initiative de la jeune cinéaste béninoise.

Au Fespaco, les femmes crèvent l'écran

Berlinale : Black Tea en compétition pour l'Ours d'or

La Berlinale, le festival international du film de Berlin, se poursuit avec plusieurs films africains en sélection et qui concourent pour l'Ours d'or.

'Black Tea' en compétition à la Berlinale

Mercredi soir (21.02.2024), c'est "Black Tea", le dernier long métrage d'un des plus grands cinéastes africains, le mauritanien Abderrahmane Sissako qui a été présenté au public. 

L'auteur de "Timbuktu" et "Bamako" nous emmène cette fois en Chine, auprès de la communauté africaine de Guangzhou et nous fait partager l'histoire d'Aya, une Ivoirienne qui se passionne pour le thé. Delphine Nerbollier a vu le film pour nous. Ecoutez son récit en cliquant sur le lien audio.  

 

En RCA, les écoles souffrent d'un manque d’enseignants

La Banque mondiale, dans son cahier économique, s’est alarmée du faible investissement de l’Etat dans le capital humain. En clair : l’Etat devrait embaucher plus de fonctionnaires dans certains domaines, à commencer par celui de l’éducation.

La situation dans certaines écoles est alarmante. C’est le cas dans la capitale.  

10h : nous sommes au lycée Barthelemy Boganda de Bangui. Dans une classe de terminale, Valentin Ouadjourou dispense son cours de philosophie.

Ici, dans cet établissement scientifique, le paradoxe est qu’il y a plus d’enseignants littéraires que scientifiques.

"Rien ne montre que nous sommes dans un lycée scientifique. Mais nous faisons ce qu’on peut parce que nous donnons le maximum de nous-même pour que les enfants puissent obtenir l’examen en fin d’année, il le faut. Mais pour vérifier que les enfants peuvent faire des démonstrations au niveau du laboratoire, ça laisse à désirer", a déploré Valentin Ouadjourou.

Manque d’enseignants

Face au manque d'enseignants qualifiés, l’établissement doit faire appel à des volontaires bénévoles, des enseignants non professionnels, mais qui ont suffisamment de connaissances en sciences pour les transmettre aux élèves.

Gédéon Cyr Ngaïssé, président de l’association des parents d’élèves, espère que l’intégration de nouveaux enseignants mettra fin au recours à des enseignants volontaires.

Des étudiants dans une classe bondée à Bangui.
Des classes bondées. Et l’accès à l’ éducation pour les enfants qui vivent dans des zones de conflit est considérablement réduit, et peu de ces enfants peuvent aller à l’ école. null Jean Fernand Koena/DW

"Cette intégration va soulager ces dignes et vaillants fils du pays qui ont accepté de venir dispenser des cours volontairement à leurs cadets. Ils vont se reposer et s’occuper de leur profession et les nouveaux professeurs intégrés vont prendre leur fonction et éduquer nos enfants", a souhaité Gédéon Cyr Ngaïssé.

La promesse d’embaucher de nouveaux professeurs a suscité de l’espoir chez Dicaprio Wangué, élève en classe de terminale.

"Je suis vraiment ravi et cela me plait beaucoup que le gouvernement puisse mettre en place un dispositif pour intégrer des professeurs scientifiques au sein de notre établissement, car aujourd’hui, on n’a pas assez de professeurs", a-t-il déclaré.

Des classes surpeuplées

Le ratio élève-enseignant reste un défi à surmonter. Il est en effet de 150 élèves pour un professeur en terminale et de 200 élèves pour un professeur en premier cycle.

Anne Yindoua, proviseur du lycée Barthelemy Boganda, se déclare satisfaite de ce projet d’embaucher de nouveaux professeurs.

Mais la concrétisation de l’annonce du gouvernement pourrait encore prendre du temps. Celui-ci envisage en effet une intégration progressive, sans fixer encore de calendrier.

Enfin, pour combler le déséquilibre entre enseignants littéraires et scientifiques, l’Etat a augmenté, pour le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure, le nombre de places destinées aux professeurs scientifiques et à l’inverse, réduit celles des matières littéraires.

L'éducation, la meilleure arme du vivre-ensemble

"Si la haine commence par des mots, la paix commence par l’éducation" a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture est à l'origine de la journée internationale de l'éducation, célébrée tous les ans, le 24 janvier. "Ce que nous apprenons change notre vision du monde et influence la manière dont nous traitons les autres", poursuit Audrey Azoulay. "L’éducation doit donc être au cœur de nos efforts pour parvenir à la paix dans le monde et préserver celle-ci."

Dans un entretien accordé à la DW, le secrétaire général du Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire au Cameroun, Roger Kaffo Fokou, trouve le thème retenu cette année par l'Unesco pertinent et actuel par rapport au contexte camerounais, mais aussi international. Ecoutez ou lisez ci-dessous son interview.

Retranscription de l'interview 

"L'éducation c'est plus qu'un outil pour trouver du travail" (Roger Kaffo Fokou)

Roger Kaffo Fokou : C'est un message qui est destiné aux Camerounais. Il faut que l'éducation joue le rôle de ciment. Pas le rôle de cloison, de séparation. Au Cameroun, je crois que c'est un véritable appel à faire mieux que ce qu'on a fait jusqu'ici.

DW : Aujourd'hui avec l'ascension des réseaux sociaux, pensez-vous que l'éducation peut toujours servir de socle pour la paix dans nos sociétés ?

Roger Kaffo Fokou : Je crois qu'il y a une lacune au niveau de l'éducation à l'utilisation des réseaux sociaux. Lorsqu'on prend les différents programmes d'éducation actuels, on n'a pas prévu grand-chose pour éduquer les gens aux médias, aux réseaux sociaux. Du coup, ces réseaux, soit ils nous tombent sur la tête, soit nous y tombons et on finit par croire que les réseaux sociaux sont forcément mauvais mais comme outils, on doit apprendre aux gens à s'en servir. On doit leur montrer quels sont les risques qui sont inhérents à la mauvaise utilisation de ces réseaux. Pour l'instant, ce n'est pas fait.

C'est un travail à faire en amont, partir de la planification même des programmes. Et là, cela va rentrer dans le cursus de formation des enseignants et dans les programmations dans les salles de classe.

Je crois que tout le monde en profiterait si on prenait conscience de ce que l'éducation à la paix, ce n'est pas quelque chose qui survient comme une génération spontanée. C'est quelque chose qui se planifie, qui s'organise, qui se prépare. Pour l'instant, ce n'est pas exactement ce qui est en train de se faire.

DW : Pensez-vous que l'éducation peut contribuer à diminuer les effets du terrorisme ou à l'enrayer dans le Sahel ?

Roger Kaffo Fokou : Je crois que, ce qui manque aujourd'hui à la plupart des Etats, c'est de cesser de considérer que l'éducation, c'est juste un outil pour trouver du travail. Il faut considérer qu'au-delà du besoin nécessaire de travailler à la sortie des études, il y a un besoin fondamental qui est celui du vivre-ensemble. L'éducation est à mon avis, la seule arme qui peut être réellement efficace pour atteindre cet objectif.  

 

Au Sénégal, les cours à distance découragent les étudiants

Au marché de Colobane à Dakar, la capitale du Sénégal, Serigne Fallou Gueye est à la recherche de clients qui pourraient lui acheter quelques-uns de ses joggings.

L’étudiant de 23 ans, en deuxième année de droit à l’université Cheikh Anta Diop, ne se serait pas lancé dans la vente à la sauvette si l’université n’avait pas été fermée depuis huit mois.

Serigne Fallou Gueye a préféré faire le vendeur ambulant plutôt que de rester oisif et de demander de l’argent à ses parents.

"On n'a même pas terminé le premier semestre de l'année 2022-2023. Huit mois sans cours ! L'Etat du Sénégal veut sacrifier, pour des raisons politiques, l'avenir de 80.000 étudiants. C'est quand même scandaleux !", dénonce Serigne Fallou Gueye. 

La fermeture de l’université fait suite à des troubles consécutifs à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, populaire parmi les étudiants et les jeunes.

Manque d’outils numériques, mauvaise connexion internet

Depuis juin dernier, les cours sont dispensés en ligne, comme pendant la pandémie de Covid-19.

Mais pour de nombreux étudiants, le télé-enseignement reste un véritable casse-tête, faute d’outils numériques et d’une bonne connexion internet.

Les étudiants ont régulièrement demandé la reprise des cours en présentiel.

On assiste souvent à des mobilisations d’enseignants en faveur d’une reprise des cours.  Fatou Seck Youm est la coordinatrice du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur. Elle explique que "les étudiants sont un peu dispersés, un peu démobilisés. Et puis il y en a certains qui ont pris le bateau pour sortir du Sénégal parce qu'ils pensent effectivement que leur avenir est plus ou moins hypothéqué, voire irrémédiablement compromis".

Risques de violences

L’université a annoncé une reprise partielle des cours en présentiel à partir du 3 janvier dans des sites hors du campus.

Une reprise des cours à l’Ucad, l’université Cheikh Anta Diop, "dans les mêmes conditions" pourrait provoquer des émeutes, indiquait en novembre dernier le ministre de l’Enseignement supérieur, lui-même enseignant à l’Ucad.

Khalifa Diagne, directeur adjoint du Centre des œuvres universitaires de Dakar estime qu’il "appartient à tous les partis politiques de condamner non seulement ce qui s'est passé à l'université, mais également de demander une trêve politique à l'ensemble de leurs branches politiques estudiantines".

"Et cela pourrait être un pas important pour pouvoir rouvrir les universités parce que, de ce point de vue, on saura que l'université va rouvrir uniquement pour les études. Et c'est ça la vocation de l'université", ajoute Khalifa Diagne.

Début janvier, le recteur de l’Ucad a déclaré sur une radio sénégalaise que les cours en présentiel et en ligne sont la même chose. Ahmadou Aly Mbaye a loué les bons résultats avec les cours à distance et ajouté que les cours en présentiel débuteraient pour les bacheliers en février prochain.  

Les Vaudun Days pour relancer le tourisme au Bénin

"En ce moment on entend beaucoup les Américains, les Brésiliens, les Allemands. Il y a une forte population venue du monde entier. J'ai l'impression que Ouidah aujourd'hui c'est le centre du monde", raconte cette touriste européenne, ravie d'être témoin de cette première édition des Vaudun Days.

A cette forte participation étrangère s'ajoute la forte mobilisation des Béninois issus de toutes les régions du pays. Cette affluence est soutenue par les moyens de transport mis à disposition par le gouvernement.  

La fête du vaudou au Bénin, un pont entre les religions

Un carnaval brésilien à Ouidah 

Après le géant concert de musique moderne animé jusqu'au petit matin par des artistes africains et afro-caribéens de renoms, place aux cultes traditionnels.

Certains couvents ont même été ouverts à la curiosité des touristes parmi lesquels la Française Angèle Lamy.  

"C'est vraiment incroyable, raconte-t-elle. L'organisation, la diversité des cultes et de ce qui est proposé. Depuis trois jours maintenant nous sommes-là et tous les jours il y a vraiment des activités. Vraiment extraordinaire."

Célébration avec faste du vaudou au Bénin

Toutes les manifestations culturelles ont été rehaussées par une multitude de tableaux culturels. Le clou aura été celui des Brésiliens avec le carnaval. Ouidah n'a jamais vécu un aussi intéressant brassage culturel, se réjouit fièrement une jeune Béninoise : "Nous avons des cultures de chez nous mais nous avons aussi des représentants de notre culture à l'extérieur avec la troupe du Brésil qui est venue. On a un mélange de tout, on a ''Guèlèdè'', on a des tam-tam parleurs, on a de tout et c'est juste magnifique à voir."

Donner un nouvel élan au tourisme au Bénin 

Parmi les participants, les Vaudun Days semblent avoir répondu aux attentes. 

"C'est une première et j'espère que cela va se renouveler chaque année pour être de plus en plus grand pour attirer un maximum de touristes", explique ce festivalier. "C’est un sentiment de fierté pour la ville et pour le pays", ajoute un autre participant. 

Vendre autrement la culture béninoise, c'est bien l'objectif final de cette initiative.

Le culte vaudou à l'honneur au Bénin

Au Bénin, c'est déjà l'effervescence autour de la célébration de la fête du vaudou à Ouidah, dans le sud du pays. Depuis une trentaine d'années, le Bénin qui est considéré comme le berceau du vaudou consacre la journée du 10 janvier de chaque année aux cultes traditionnels et endogènes. Mais cette année, les dirigeants béninois ont entrepris des réformes autour de cet événement.

Des manifestations sur plusieurs jours

Au lieu de la seule journée du 10 janvier, la célébration s'étale désormais plusieurs jours, dont deux officiels, les 9 et 10 janvier.Les autorités veulent ainsi mettre davantage en lumière la culture et la spiritualité vaudou à travers une programmation de manifestations cultuelles et culturelles inédites.

C'est une bonne chose, le vaudou n'avait pas été jusque-là bien appréhendé, du fait du discours colonial souvent péjoratif qui avait été porté sur cette culture, explique Kakpo Mahougnon, le président du Comité des rites vadou.

"Le vaudou n'était pas bien perçu" explique-t-il à la DW en précisant que "certains de nos propres compatriotes considèrent le vaudou comme une religion satanique, de la sorcellerie, une religion du méchant, parce que le discours colonial leur a dit cela. Aujourd'hui, il y a une redécouverte du vaudou comme étant cet espace sacré, de l'humanisme.

"Il y a une redécouverte du vaudou"

Révéler le Bénin

Il était nécessaire de donner plus de temps et d'impulser le tout avec un nouveau concept, les ''Vaudun days'', insiste le sociologue des religions Dodji Amouzouvi. 

Selon lui, cela permet de révéler "le Bénin à lui-même et au monde entier". Il estime par ailleurs que "la structuration du ''Vaudou Days'' révèle les cultures du vaudou, les arts du vaudou, l'esthétique du vaudou, l'éthique du vaudou au Bénin et au monde entier."

Et le nouveau concept semble faire l'unanimité. "C'est une très belle idée et on a vu qu'il y a des carnavals et autres qui se passent déjà ici. Il n'y a pas que le Bénin qui soit représenté, il y a déjà la diaspora, je vais dire les descendants de nos ancêtres, de nos aïeux qui ont été déportés, les Haïtiens, les Brésiliens, les Cubains, etc... qui reviennent..." se réjouit Rachelle Agbossou, chorégraphe et actrice culturelle.

Plusieurs centaines de médias sont accrédités pour les manifestations à venir : des spectacles de danse, des parades en l'honneur des divinités ou encore des concerts en plein air en bord de mer.

Des milliers de touristes étrangers sont attendus cette semaine. La population de Ouidah devrait doubler.

Les autorités et acteurs culturels éspèrent créer avec tout cela une véritable industrie touristique autour du vaudou.

Le Tchad vers une possible reprise des cours

Le Premier ministre de transition, Succès Masra, appelle à la reprise des cours dans les écoles publiques le 15 janvier prochain. Depuis plus de deux mois donc, les enseignants revendiquent le rétablissement de leurs indemnités et salaires coupés en 2016 par le gouvernement pour juguler une crise de trésorerie à l’époque.

Ce vendredi matin (05.01), Succès Masra s’est rendu au siège du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) avant de rencontrer le comité de crise des grévistes ou il a exhorté les enseignants au dialogue et à mettre fin à cette grève qui paralyse l’éducation nationale.  

Les enfants, générations sacrifiées

La grève divise le SET et le comité de crise des enseignants. Les grévistes, réunis au sein du comité de crise, accusent le bureau du SET de rouler pour le régime de transition.  

Appel à une reprise des cours le 15 janvier 

De son côté le Premier Ministre Succès Masra appelle désormais les deux camps à taire leurs égaux et à penser à l’avenir des enfants. Il plaide pour la reprise des cours le 15 janvier prochain et promet de poursuivre les négociations afin de trouver une solution aux revendications des enseignants d’ici trois mois. Succès Masra demande "100 jours où nous allons travailler en parallèle à mobiliser toutes les énergies pour être plus aux cheveux de l'enseignant"

Le SET qui a vainement tenté de mettre un terme à la grève, appelle sur la même lancée, les grévistes à la retenue et à la reprise des cours. 

"Aux enseignants en colère, je leur demande de reprendre les cours, lance le secrétaire général du syndicat, Blaise Ngartoïdé, pour qui "les négociations continuent".  

Succès Masra
Succès Masra promet de lui même donner des cours de rattrapage dans des écolesnull Julien Adayé/DW

Des ministres pourraient donner des cours

Les grévistes du comité de crise eux entendent faire le compte rendu de la situation à la base au cours d’une Assemblée générale ce samedi (06.01) avant de décider d’accéder ou non à cette demande de reprise des cours dans les écoles.  

En attendant, Succès Masra a demandé aux ministres de sacrifier leurs week-ends pour dispenser des cours de rattrapage dans les écoles, afin de démontrer l’engagement du gouvernement envers la restauration de l’éducation. "Après la bonne reprise de l’école, moi-même, je consacrerais une partie de mon temps à enseigner pour faire un peu les cours de rattrapage", a-t-il promis.

Des ossements humains africains dans des musées allemands

Il s’agit analyser les restes d’environ 1.200 squelettes humains.

Les ossements sont arrivés à Hambourg entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle, notamment grâce à une expédition maritime.

Selon les chercheurs du projet qui devrait durer deux ans, les ossements proviendraient des Palaos, en Océanie, de Micronésie, des Samoa, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, toutes, des îles dans le Pacifique.

Les restes pourraient aussi provenir d’Australie mais aussi de trois anciennes colonies allemandes : la Tanzanie, la Namibie, et le Cameroun

Responsabilité historique

Les ossements étaient conservés dans l’actuel musée des cultures et des arts du monde de Hambourg avant qu’une grande partie soit amenée dans les années 50 et 60 à l’université de Götingen, dans le centre de l’Allemagne.

Les deux institutions veulent donc connaître l’origine concrète de chacun des 1.200 squelettes humains découverts au cours d’un inventaire en 2020, indique la directrice du musée de Hambourg qui ajoute que le musée assume sa responsabilité historique en s’attelant à une tâche qui aurait dû être faite depuis bien longtemps.  

Major Summer, représentant d’une communauté en Australie au cours d’une cérémonie de remise d’ossements à Dresde en Allemagne
Les ossements humains qui seraient originaires d’Australie seraient examinés prioritairement null Jan Woitas/dpa/picture alliance

L'objectif du projet est de reconstituer le contexte de l'acquisition, les voies de transfert et les circonstances du transfert de Hambourg à Göttingen. Des scientifiques des pays d'origine présumés seront également associés à ces recherches.

Des demandes de restitution ayant été adressées à l'université de Göttingen par l'Australie, les Palaos et la Namibie, les ossements provenant de ces pays, seront traités en priorité, selon le chef de projet Holger Stoecker de l'université de Göttingen.

Des dizaines de milliers d’ossements 

"En demandant pardon, l’Allemagne cherche à se confronter à son histoire coloniale..." (Prof. Dotse Yigbé)

Les 1.200 ossements constituent moins de 10% des restes humains dans les musées allemands.

Selon une enquête menée auprès des musées et des universitaires et publiée vendredi, environ 17.000 ossements sont stockés dans les musées allemands.

L’origine de près de la moitié des restes humains est inconnue. Pour le reste, la plupart des squelettes sont originaires de 16 pays de l’Océanie et de 29 pays africains.

Selon la ministre allemande de la culture, les ossements issus de contextes coloniaux n'ont pas leur place dans les musées et collections allemands. Pour la ministre Claudia Roth, le travail de mémoire de l’histoire coloniale allemande implique aussi le rapatriement des ossements humains.

La Ghanéenne Afua Asantewaa, marathonienne du chant

Afua Asantewaa a captivé l'attention de beaucoup de personnes avec son marathon de chant en continue. 

Un marathon qui a commencé le 24 décembre 2023 à minuit et qui devait prendre fin le 27 décembre. Elle aurait ainsi chanté sans arrêt pendant 4 jours et 9 heures pour égaler le record de l'Indien Sunil Waghmare établi en 2012. 

Mais la chanteuse ghanéenne, déterminée à battre ce record, a dû continuer jusqu'au petit matin du 29 décembre, c'est à dire chanter pendant 126 heures et 52 minutes afin de s'assurer des déductions potentielles de son temps par les juges du Guinness World Record.

Un public venu en masse pour assister au record

A la fin de sa prestation, la chanteuse Afua Asantewaa a exprimé sa gratitude à tous ceux qui l'ont soutenue dans son initiative à commencer par ses proches.

"Au nom de mon mari, de ma famille, de mon équipe de bénévoles, des médias et de l'autorité touristique du Ghana, je tiens à dire un très grand merci à tous ceux qui ont participé à cette tentative", a-t-elle fait savoir.

Les Ghanéens lors du concert de Afua Asantewaa
Les Ghanéens lors du concert de Afua Asantewaa null Isaac Kaledzi/DW

Il faut dire que depuis la veille de Noël, la foule a commencé à se rassembler dans un parc public appelé "village d'Akwaba" dans la capitale, Accra, pour assister à cette tentative de battre le record du monde.

Une femme épuisée mais heureuse

Epuisée à la fin de son marathon de chant, Afua Asantewaa ne savait plus quel jour de la semaine il s'agissait. 

"À un moment donné, je n'arrêtais pas de demander quel jour on était, et j'ai finalement appris qu'aujourd'hui c'était vendredi. C'était un simple rêve qui s'est réalisé en seulement cinq jours. Je ne me souviens même pas comment cela a commencé, sans parler de comment cela s'est terminé", a-t-elle dit.

Les enseignants tchadiens réclament leurs salaires de 2016

Au lycée Félix Eboué et le lycée Technique commercial, les deux plus grands établissements scolaires de la capitale, situés face à face, dans le troisième arrondissement de N'Djamena.

Ce carrefour habituellement très fréquenté aux heures de pointe est presque vide aux environs de sept heures ce vendredi matin.

Les portes des salles de classes sont fermées. La situation est identique dans les lycées de Walia, dans le neuvième arrondissement, et au quartier Gassi dans le septième arrondissement. Les parents sont pour leur part excédés par cette grève, à l'exemple de Clément Noudjadoum, rencontré à son domicile.

"C'est une situation triste et incompréhensible. J'appelle vraiment les deux camps, c'est-à-dire les enseignants et le gouvernement, à trouver une solution pour que nos enfants reprennent les cours. Vous voyez, les enfants ont déjà perdu un trimestre. Imaginez si jamais la grève perdure, quel résultat on va avoir à la fin de l'année'", a-t-il déploré.

Assise à côté de lui, Constance, sa fille, âgée de dix ans, regarde des dessins animés à la télévision. Constance n'a qu'un seul souci : reprendre les cours au plus vite.

"Je suis fatiguée de rester  à la maison. Je veux aller à l'école. Il faut que les cours reprennent vite", implore-t-elle. 

Les enseignants interpellent le gouvernement

Les enseignants du secteur public sont en grève, ils réclament le versement de leurs primes et salaires coupé en 2016 en raison des difficultés économiques
Les enseignants du secteur public sont en grève, ils réclament le versement de leurs primes et salaires coupé en 2016 en raison des difficultés économiquesnull DW/F. Quenum

Les enseignants disent être conscients de la situation et en appellent à l'arbitrage du président de la transition pour sortir de cette crise. David Ningar Rogoto, secrétaire général du comité de crise des enseignants grévistes, déplore la mauvaise foi du gouvernement.

"Nous avons eu deux rencontres avec notre ministère de tutelle et deux rencontres avec le Premier ministre de transition, mais toujours est-il que nous ne nous sommes pas entendus et jusqu'à présent, chacun est resté sur ses position", raconte-t-il. Nous pensions que le Premier ministre allait nous trouver une solution idoine pour reprendre les cours, mais nous nous sommes rendu compte que ce dernier ne fait que nous enfoncer. Donc nous demandons l'arbitrage du président de la transition afin de nous permettre de reprendre les cours. Parce que nous ne sommes pas allés en grève de gaieté de cœur. Ce sont aussi nos enfants qui sont à la maison."

Selon le Premier ministre Saleh Kebzabo, le montant des arriérés de paiement que réclament les enseignants est d'environ 500 milliards de francs CFA. Ce que le Trésor public tchadien ne serait pas en mesure actuellement de fournir.

La culture, victime collatérale du putsch au Niger

Au Niger, les relations politiques tendues entre Paris et Niamey ont des conséquences dans le domaine de la culture. Après que Paris a annoncé la fermeture du Centre culturel franco-nigérien à la suite du putsch du 26 juillet dernier, les militaires au pouvoir ont dénoncé l’accord bilatéral de 1977 qui définit la mission de ce lieu dédié à la promotion de la culture. 

Les victimes de ces querelles politiques sont les jeunes Nigériens qui suivaient des cours de français, mais aussi de langues nationales, dans ce centre culturel installé à Niamey et Zinder. 

Cette fermeture est aussi regrettée aussi dans les milieux artistiques et culturels au Niger. 

Le Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch (CCFN) était l'un des plus importants centres culturels de Niamey. Il avait l’habitude d’abriter un grand nombre d'événements culturels comme des expositions d'art, des concerts, des projections de films ou des conférences.

De Niamey à Zinder 

De nombreux jeunes Nigériens y venaient pour apprendre le français, le haoussa ou le zarma, mais aussi pour emprunter des livres à la bibliothèque de l’établissement.

La fermeture de ce centre culturel a été une déception pour la population nigérienne qui ne possède pas beaucoup d’espaces de loisirs.

Des manifestants tiennent une pancarte "A bas la France, vive le CNSP"
Les manifestants favorables aux putschistes ont dénoncé la présence de la France au Niger, en août 2023null Stringer/Reuters

Selon Ali Modibo, ancien directeur artistique de ce centre culturel, "c’est une frustration chez les artistes dans différentes disciplines. Pour les jeunes, c’était vraiment aussi leur point focal par rapport à la documentation recherchée qui concernait leurs travaux académiques, le monde scolaire en général, et puis pour les chercheurs également. C’était un joyau où pouvait se retrouver tout le monde."

Le Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch dispose de deux établissements dans le pays : un dans la capitale Niamey et l'autre à Zinder, la deuxième ville du pays, proche du Nigeria.

Tutelle conjointe du Niger et de la France 

Ces structures qui ont vu défiler de nombreuses générations d’artistes ont été fermées de façon unilatérale, après le 26 juillet, par les autorités françaises.

C’est ensuite par voie de courrier que les autorités militaires nigériennes ont informé la France de leur souhait de dénoncer l’accord bilatéral définissant le statut du Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch. 

Ce centre, créé en 1963, est une institution binationale placée sous la tutelle conjointe du ministère nigérien de la Culture et du ministère français des Affaires étrangères. Il est administré par un conseil paritaire et a pour but de diffuser et promouvoir la culture des deux pays.

Le général Abdourahamane Tiani prononce un discours
Le général Abdourahamane Tiani dirige le Niger depuis fin juillet. Des membres de la famille du président nigérien renversé, Mohamed Bazoum, disent être sans nouvelles de luinull ORTN/Télé Sahel/AFP

Indignation des artistes 

Les règles de sa gestion ont été fixées par un accord de 1977 auquel la junte veut mettre fin. Paris n’a pas encore répondu au courrier des autorités nigériennes, mais les producteurs de contenus audiovisuels et cinématographiques du Niger espèrent que ce centre finira par rouvrir. 

Elhadj Mohammad Kabir, président de l’Association nigérienne de la promotion artistique et culturelle, estime que la solution serait de nationaliser cet établissement. 

Pour lui, "le centre culturel nigérien est différent des autres centres culturels de la sous-région. Il a été créé à la fois par le gouvernement du Niger et celui de la France et est financé annuellement par les deux parties. L’espoir qu’on peut fonder est aller vers la nationalisation de ce centre."

Depuis le début de la crise au Niger, la France a annoncé la suspension de tout projet de coopération avec les artistes du pays. Ce qui a aussi suscité l’indignation des acteurs du spectacle vivant. 

Les étudiants de l’Ucad exigent des cours en présentiel

L'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est fermée depuis les violences de juin dernier, au cours desquelles plusieurs infrastructures et équipements universitaires avaient été saccagés. Aujourd’hui, de nombreux étudiants et enseignants réclament la réouverture de l’Ucad et certains soupçonnent une volonté d’éviter de nouveaux troubles avant le scrutin présidentiel de février prochain.

De jour comme de nuit, des agents de sécurité privée, postés devant les entrées principales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, filtrent les accès aux campus pédagogique et social.

Condamnation de l’opposant Ousmane Sonko

Le campus social sert à l’hébergement des étudiants venus de l’intérieur ou qui sont en situation difficile. 

Début juin, les portes de l’Ucad ont été fermées suite aux violentes manifestations qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

Elles resteront encore fermées jusqu’au mois de janvier prochain, a annoncé le rectorat dans un communiqué.

Ces étudiants sont mécontents et déçus.

"Je devais soutenir cette année, faire mes examens mais au moment où on programmait les examens, on a fermé l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Du coup, les examens ne peuvent plus se faire. Je suis en train de perdre du temps carrément", regrette sur la DW Coumba Kane, étudiante en troisième année à l’Ucad.

"Personnellement, je suis devenu un chômeur ambulant parce que je ne fais rien de mes journées. Je suis devenu un fardeau pour ma famille, pour mes parents", raconte Antoine Tony Diatta, étudiant en deuxième année. 

Colère des enseignants  

La décision de la fermeture prolongée de l’Ucad est contestée par les principaux syndicats d’enseignants.

"Je suis devenu un fardeau pour ma famille" (Antoine Tony Diatta, étudiant)

El Hadji Malick Youm, secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS), explique ainsi que "la réouverture du campus pédagogique en janvier pose problème ! Pendant cette période, les enseignements apprentissages ne vont pas se dérouler. Et cela se fera au détriment d’un bon déroulement de l’année académique 2023-2024."

"Pour nous, les étudiants auraient même dû reprendre leurs enseignements apprentissages depuis le mois de septembre parce qu’ils doivent d’abord exécuter le second semestre avant de démarrer la nouvelle année académique."

Mais pourquoi maintenir les portes de l’Ucad fermées jusqu’au mois de janvier prochain ? Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal soupçonne la direction de l’université de vouloir éviter tout risque de troubles avant l’élection présidentielle du 25 février 2024.

El Hadji Malick Youm estime que "Nous, en tant que communauté, en tant que syndicat, sommes totalement contre la stratégie du gouvernement qui n’est rien d’autre pour nous qu’un dilatoire qu’ils ont introduit pour essayer de retarder considérablement et carrément le démarrage des enseignements et apprentissages. Le temps, en tout cas, d’aller vers les élections présidentielles et aussi de dérouler leur jeu. Ce que nous dénonçons et condamnons avec la dernière rigueur."

Des étudiants à la rue

Le coordonnateur des instituts et écoles de l’Université Cheikh Anta Diop exige ainsi la reprise des cours en présentiel et rappelle que la fermeture du campus social pousse certains étudiants à dormir dans la rue.

L’opposant Ousmane Sonko s’exprime au cours d’une manifestation à Dakar (08.06.22)
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a fermé depuis la répression des manifestations pro-Sonkonull Seyllou/AFP

Ibrahima Ndoye, Coordonnateur des Instituts et Ecoles de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, indique que "Si toutefois, ils décident de fermer le campus social pour des raisons politiques et d’éviter le regroupement d’étudiants au sein de ce campus-là, ils vont provoquer une situation de précarité extrême pour ces étudiants parce que nous allons passer nos nuits au niveau de la corniche, des ruelles du Point E, Amitié, Fann, Colobane, parce que notre seul souhait, c’est de reprendre les cours en présentiel".

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar compte environ 93.000 étudiants dont un tiers logent au niveau du campus social. 

En attendant la reprise des activités pédagogiques en présentiel, les salles de cours sont vides et le célèbre Couloir de la mort, une rue connue pour son affluence, est désormais déserte. L’université est toujours en chantier.   

Chasseurs de Crimes - Une famille soudée, ça compte

Jusqu’alors, Tommy ne comprenait pas pourquoi les femmes avaient besoin de temps pour se rétablir entre les naissances et que les grossesses non planifiées peuvent mettre en danger la santé de la mère et de l’enfant. Assis sous le papayer dans son jardin, Tommy nous raconte son histoire, regrettant de ne pas pouvoir remonter le temps. Cette histoire explique les bienfaits de la planification familiale, souligne le droit des femmes à décider de leur propre corps et l’importance pour les hommes et les femmes de vivre ensemble sur un pied d’égalité.  

Un livre Audio DW - Narration : Ibrahima Ndiaye

Chasseurs de Crimes - De l'ombre à la lumière

La police et les politiciens ne sont pas les seuls à représenter un danger pour le jeune homme de 19 ans ; Cyrille regrette également le manque de compréhension et de soutien de sa propre famille. Cette histoire expose la situation menaçante pour ses protagonistes, qui défient les vieilles traditions et les préjugés. Nous suivons les aventures de Cyrille et sa sœur jumelle Chael dans leur lutte pour l'égalité et la coexistence pacifique au sein de la société, sans que l’orientation sexuelle joue un rôle.

Un livre audio DW - Narration : Rosy Coulibaly

Chasseurs de crimes - Le défi du plastique

La lutte contre les déchets plastiques s’avère urgente, car les inondations favorisées par une mauvaise gestion des déchets et aggravées par les méfaits des politiciens impactent la population. Nous suivons les aventures de Mama Rosa et ses enfants Kaloum et Gabi, dont le petit ami Ananda s’inquiète de la disparition de son père. Que lui est-il arrivé ? Cette histoire passionnante montre comment les citoyens peuvent exiger des politiciens qu’ils agissent et eux-mêmes développer des idées pour un avenir meilleur, plus durable et plus sûr. 

Un livre audio DW - Narration : Patrice Toton

Chasseurs de crimes - Des choix difficiles

Heureusement, des fonds ont été alloués pour faire de la prévention sanitaire et améliorer les infrastructures avant l’arrivée des fortes précipitations. Les trois amis Hajara, Karima et Sabitu, qui effectuent un volontariat au centre communautaire de santé, sont très enthousiastes. Mais Hajara doute que le maire de Magarya veuille vraiment investir les financements au profit de la communauté. Et les trois volontaires trouvent également le comportement de Boubacar, le chef du centre communautaire de santé, pour le moins étrange. Qu’est-ce qui se trame ?

Chasseurs de crimes - Une disparition à Pyto

Le gouvernement a en effet instauré de nouvelles directives destinées à rendre le secteur moins nocif pour l'environnement et moins opaque afin de mettre un frein au trafic et à la contrebande - notamment avec l'Europe. Les charbonniers de Pyto, sont majoritairement opposés à ces changements et considèrent Tayo comme une traite, car elle est elle-même issue d'une famille de charbonniers. Lorsque son oncle Felix, le président de l'association des charbonniers disparaît, on le soupçonne d'avoir volé tout le charbon du village entreposé par l'agence de Tayo. Candice, la garde forestière et Gervais, le conseiller municipal chargé de l’environnement promette de faire toute la lumière. Félix est-il le cambrioleur ?

Chasseurs de crimes - Souffre en silence

Le jour suivant, un membre respecté de la communauté est retrouvé mort devant chez lui, un couteau planté dans la poitrine. Amsa, une jeune policière, mène l’enquête avec son supérieur, l’inspecteur Bassam. Étant la seule femme au sein de la police de Lambu, Amsa est aussi abordée par plusieurs femmes maltraitées et elle fait tout pour les aider. Mais la tâche n’est pas aisée, car le pays n’a pas encore de loi punissant les violences familiales. Rejoignez Amsa dans son enquête et dans son combat pour protéger les victimes de ces violences.