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Yulia Navalnaya prix DW pour la liberté d'expression

C'est un prix important décerné depuis 2015 par la radio-télévision internationale allemande, la DW : le prix pour la liberté d'expression -remis à des personnes ou des initiatives ayant joué un rôle important dans la protection des droits humains et la liberté d'expression- revient cette année à Yulia Navalnaya, la femme de l'opposant mort en prison en février dernier. La Deutsche Welle a choisi de l'honorer et de mettre son combat à l'honneur. Un combat politique qui a déjà couté la vie à son mari, mais que Yulia Navalnaya ne veut pas lâcher. 

"Continuer le combat"

Elle est déterminée, cela se lit sur son visage quand YuliaNavalnaya prend la parole, ses cheveux blonds généralement ramenés en arrière. Cette femme de 47 ans est devenue aujourd'hui la nouvelle figure de l'opposition au dictateur russe Vladimir Poutine, après la mort de son mari. Malgré le chagrin et le danger, elle avait très vite réagi, dans une vidéo sur Youtube. Elle annonçait vouloir "continuer" le combat de son mari. 

Un combat qu'elle a épousé avec le temps, après s'être mariée avec Alexeï Navalny, alors jeune avocat, en 2000. Au début de leur relation l'économiste de formation est un soutien discret à l'opposant russe, sa conseillère politique de l'ombre, l'aidant à dénoncer la corruption. Le couple aura deux enfants. 

"Poutine a tué mon mari"

Et puis, face aux persécutions judiciaires et politiques de son mari, Yulia Navalnaya sort de l'ombre. En 2020, elle publie une lettre ouverte demandant à Vladimir Poutine d'accepter le transfert de son mari en Allemagne pour des soins, après son empoisonnement. Dans les tribunaux, ou lors de manifestations, elle ne cessera ensuite de dénoncer le sort infligé à son mari jusqu'à sa mort, en février dernier, qu'elle qualifie d'assassinat. 

Prix de la liberté d'expression : DW honore la veuve de Navalny

Yulia Navalnaya a donc promis aux Russes de reprendre le flambeau, pour un "futur meilleur". On la voit aux Etats-Unis, en Europe... Elle ne cesse de s'exprimer et de dénoncer, malgré le danger. "Vous êtes l'héroïne de notre temps, (...) une source d'inspiration pour de nombreuses personnes en Russie et, au-delà, un symbole d'espoir et de résistance, montrant aux oppositions opprimées du monde entier que l'effort en vaut la peine", lui disait récemment encore le député et président du parti conservateur allemand, Friedrich Merz lors de la remise d'un prix. 

Yulia Navalnaya sait son combat dangereux. Son lieu de vie reste inconnu, pour des raisons de sécurité. "Mais ce serait une honte de ne rien faire et de se laisser effrayer", disait-elle encore après la mort de son mari. 

En Allemagne, l’empreinte écologique prend le dessus

Cette année, il a fallu seulement quatre mois à l'Allemagne pour consommer tout ce que la nature est en capacité de régénérer en une année, selon les données, publiées par l'ONG Global Footprint Network, se basant sur des comptes nationaux d'empreinte carbone et de biocapacité.

Cela signifie que du 1er janvier au 2 mai, la population allemande a consommé, autant de ressources naturelles que la terre n'en renouvelle en une année, par personne. C'est le "Overshoot Day".

"Ça veut dire qu'à partir du 3 mai, en Allemagne, l'on va commencer à utiliser davantage de ressources et produire davantage de déchets qu'il n'est raisonnable de demander à la terre d'en fournir", a expliqué Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'Onu sur la grande pauvreté dans le monde.

Et d’après Olivier De Schutter, "certains modes de vie dans les pays les plus riches, les plus industrialisés, amènent à ce que l'on utilise encore beaucoup plus de ressources par personne", a expliqué Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'Onu sur la grande pauvreté dans le monde.

Protestation contre l'Overshoot Day
Le "jour du dépassement" est la date à partir de laquelle l'humanité, ayant consommé la totalité des ressources que la planète peut renouveler en une année.null Ulrich Perrey/dpa/picture alliance

Freiner le réchauffement climatique

Les facteurs conduisant au déficit écologique sont nombreux : le déboisement des forêts, la dégradation des sols ou encore la surexploitation des mers. L’humanité consomme davantage de ressources naturelles qu’elle n’est en mesure de fournir durant une année.

"Cela montre que, si l’on y regarde bien, l’Allemagne a fait trop peu ces dernières années et décennies pour freiner le réchauffement. Nous avons connu, pour ainsi dire, un pic d'émission en Allemagne il y a environ 14 ans. Nous avions une consommation équivalente à environ 3,3 terres. Cette tendance a un peu baissé, nous sommes à environ trois et c'est trop lent", a déclaré Stefan Küper, chargé de communication de l’ONG allemande, Germanwatch à Bonn.

Les pays développés ne sont pas les seuls consternés. Nombre de pays en développement comme le Niger, le Nigéria ou le Sénégal, notamment les pays du Sahel, sont en déficit écologique permanent.

En revanche, le Gabon, les deux Congo ou encore la Centrafrique, qui abritent une bonne partie du bassin forestier du Congo, ont des réserves de biocapacité. C'est-à-dire que leur empreinte écologique est largement inférieure à leur biocapacité.

La DW réagit au blocage de son site internet au Burkina Faso

Communiqué de la DW

Le Burkina Faso verrouille l'accès à la page internet de la Deutsche Welle – La directrice des programmes de la DW demande "un rétablissement immédiat de l'accès".

Dans un communiqué, le Conseil supérieur de la communication burkinabè parle d'un "verrouillage jusqu'à nouvel ordre" de la page internet de la Deutsche Welle. D'autres organes de presse sont aussi concernés par cette mesure.

Pour la directrice des programmes de la Deutsche Welle, Nadja Scholz, "le verrouillage de l'accès à la page internet de la Deutsche Welle et d'autres médias au Burkina Faso signifie pour les gens sur place qu'ils se voient retirer des sources d'informations importantes et indépendantes. La diffusion de nos programmes au Burkina Faso et sur le Burkina Faso est toujours basée sur des faits et une approche équilibrée. Nous demandons avec insistance aux autorités de régulation, de rétablir le plus vite possible l'accès à notre page internet."

Ce blocage fait suite au traitement sur les chaînes internationalesd'un rapport de Human Rights Watch, qui accuse l'armée burkinabè d'avoir commis des massacres de masse sur des populations civiles. Le gouvernement rejette le rapport de HRW qu'il considère comme des "accusations sans fondement".

La Deutsche Welle atteint ses utilisateurs au Burkina Faso notamment à travers sa diffusion en français et travaille avec 15 stations partenaires qui reprennent surtout les émissions radiodiffusées. Le programme en français pour l’Afrique (DW Afrique) fait partie du top 7 des 32 langues de diffusion de la Deutsche Welle. Les émissions de la DW en français ont une audience hebdomadaire estimée à 13 millions de contacts d’utilisateurs. 

Les contenus publiés par la DW en français demeurent accessibles au Burkina Faso sur les réseaux sociaux : X, Facebooket TikTok. Les utilisateurs des contenus en français de la DW peuvent en outre contourner la censure en recourant à certains outils, entre autres Psiphonet l'Appli DW.

Des conseils pour contourner la censure sur internet

La DW est le service international d'informations en Allemagne. En tant qu'entreprise de médias indépendante, elle diffuse vers le monde entier des nouvelles et des informations indépendantes en 32 langues, contribuant ainsi à des prises de décisions libres et renseignées. Le travail de la DW se concentre sur des thèmes tels que la liberté et les droits de l'Homme, la démocratie et l'État de droit, le commerce mondial et la justice sociale, l'éducation à la santé et la protection de l'environnement, la technologie et l'innovation. Les programmes télé, en ligne et radio de la DW génèrent chaque semaine 320 millions de contacts d’utilisateurs.       

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29 avril 2024

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Allemagne : une affaire d'espionnage éclabousse l'AfD

L’affaire prend déjà des airs de crise diplomatique. Lundi soir (22.04), à Dresde, dans l’est de l’Allemagne, un individu du nom de Jian G. a été arrêté en raison de soupçons d’espionnage en faveur de la Chine.  

Ces informations ont été confirmées par le parquet fédéral, lequel a également dévoilé la fonction de Jian G. : il est ni plus ni moins que l’assistant de l’eurodéputé allemand Maximilian Krah, la tête de liste du parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne AfD aux prochaines élections européennes.   

Fuite d’informations confidentielles 

Ressortissant allemand et assistant depuis 2019 à Bruxelles de l’eurodéputé Maximilian Krah, Jian G. a été immédiatement suspendu par le Parlement européen. D’après l’expert en espionnage Michael Götschenberg, il aurait transmis des "informations issues des institutions européennes, plus précisément du Parlement européen. Mais pas seulement. Jian G. a également transmis des informations aux services de renseignements de son pays concernant des dissidents chinois présents en Allemagne"

Impossible à ce stade de savoir exactement la nature de ces informations. Mais à quelques semaines des élections européennes, la Chine a tout intérêt à connaître en interne les débats qui agitent les institutions européennes.  

Quant aux dissidents, la Chine a été récemment accusée de leur faire la chasse sur le territoire européen, avec notamment des prisons clandestines.  

Pour Nancy Faeser, ministre fédérale de la Justice, "les soupçons portés contre la Chine sont très graves. Et si ces soupçons venaient à être confirmés, qu’il y a bien eu des activités d’espionnage depuis le Parlement européen, cela constituerait une attaque directe contre la démocratie sur le sol européen".

Ça pulse avec les tiktokeurs

D'autres présumés d'espions 

Outre Jian G., les regards se portent désormais sur Maximilian Krah, et son parti. La tête de liste aux prochaines élections européennes de l’AfD est désormais sous le feu des accusations. L’un des dirigeants de l’AfD, Tino Chrupalla, est sorti du silence pour assurer que le parti allait senéunir en urgence. "Nous souhaitons en premier lieu nous entretenir personnellement avec Maximilian Krah. Lorsque l’un de nos collaborateurs se fait arrêter à cause de telles accusations, il est évident que cela nous inquiète au plus haut point", précise-t-il.

Le gouvernement chinois réfute officiellement ces accusations. Et ce, alors que l’arrestation de Jian G. survient au lendemain de l’interpellation de trois citoyens allemands, soupçonnés d’avoir livré aux services chinois des informations sur des technologies militaires.

Hommage à Emmanuel Kant en Allemagne

Il vivait à une époque où les prénoms étrangers étaient souvent francisés par les Français, c'est pourquoi vous avez sans doute entendu parler de lui sous le nom d'Emmanuel Kant. En réalité, ce penseur né au XVIIIe siècle, s'appelait Immanuel, avec un "i”. 

Ce n'est toutefois pas pour son prénom qu'Emmanuel Kant est entré dans l'Histoire, mais bien en tant que philosophe.

Sa pensée, une morale du devoir, a marqué son époque, celle des Lumières. Et elle continue d'imprégner les générations qui l'ont suivi, jusqu'à aujourd'hui. 

C'est pourquoi le gouvernement allemand rendait hommage aujourd'hui, à l'occasion des 300 ans de sa naissance, à l'auteur de "La critique de la raison pure” et de "La Critique de la raison pratique”. Olaf Scholz, le chancelier allemand, en a profité pour dénigrer le droit de citer Emmanuel Kant à Vladimir Poutine. Selon lui, le président russe aurait cité au moins par deux fois le philosophe de langue allemande en détournant sa pensée.

Inscriptions sur la tombe d'Immanuel Kant dans l'actuelle Kaliningrad, en Russie (illustration)
Immanuel Kant est mort à Königsberg, en Prusse orientale, mais sa tombe se trouve dans l'actuelle Kaliningrad, en Russie null Sergei Trofimenko/Zoonar/picture alliance

Königsberg, centre immuable de son monde

Emmanuel Kant est né le 22 avril, en 1724. Dans la ville de Königsberg - située dans ce qui s'appelait encore la Prusse orientale, mais qui correspond à la Kaliningrad d'aujourd'hui, une enclave russe entre la Pologne et la Lituanie.

Un lieu qu'Emmanuel Kant est réputé n'avoir jamais quitté de sa vie. Emmanuel Kant sera d'ailleurs durant toute son existence un homme d'habitudes bien réglées - comme avec sa fameuse promenade quotidienne à heure fixe. 

Empreint d'un protestantisme rigoureux (le piétisme), Emmanuel Kant s'intéresse tôt aux mathématiques, à la physique de Newton, à la morale.

Le film "Les derniers jours d'Emmanuel Kant", réalisé en 1993 par Philippe Collin :

Une morale du devoir

Sa pensée vise à définir une morale universelle, valable en tout lieu, en tout temps, dans toutes circonstances. Il compte parmi les grandes figures de ce qu'on a appelé les "Lumières”.

Au cœur de sa pensée, il distingue deux sortes d'impératifs moraux. D'abord l'impératif hypothétique, le "si je veux atteindre tel but, alors je dois faire cela”. Mais pour Kant, ce qui fait la valeur morale d'une action, ce ne sont pas les conséquences de cette action, mais son intention.

On doit agir, selon lui, non pas dans l'objectif d'obtenir quelque chose, mais bien en vertu de la morale. Selon Kant, le comportement de l'être humain doit être dicté par sa raison.

On en arrive alors à la deuxième sorte d'impératif défini par Kant : l'impératif catégorique. Il répond à ce principe : "Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle".

Portrait dessiné d'Immanuel Kant (1724-1804) sur fond de manuscrit du philosophe (illustration)
La pensée d'Emmanuel Kant est plus aisée à comprendre que ce que l'on croit de prime abordnull Heinz-Dieter Falkenstein/imageBROKER/picture alliance

C'est plus facile à comprendre que ce qu'il y paraît à première vue : cela veut dire que, quand j'agis, je dois me demander si un monde dans lequel tous les individus se comportent comme moi est possible. Si la réponse est oui, alors mon action est conforme à la morale.

Pour faire plus simple : agis pour le bien, mais surtout pour ne pas commettre le mal. Ainsi, l'action ne doit pas considérer l'être humain comme un moyen, mais comme une fin en soi. Une morale selon laquelle l'esclavage, la colonisation et toute autre forme d'exploitation de l'Homme est répréhensible.

Polémique sur les "races" humaines

Nous l'avons dit, Kant vit à cheval entre le XVIIIe et le XIXe siècle (il meurt en 1804). Le concept d'universalité qu'il défend ne l'empêche pas d'avoir des préjugés racistes, notamment vis-à-vis des personnes de peau noire.

Mais sur ce point, il évolue. En 1775, dans son essai "Des différentes races humaines”, il estime toutefois que la couleur de la peau est une simple caractéristique physique, qui n'augure en rien des capacités intellectuelles d'un individu, puisque tous les humains seraient issus d'une même souche. C'est ce qui fait qu'il a été présenté longtemps comme l'un des premiers penseurs des droits humains universels.

 

Allemagne : le ténor de l’AfD Björn Höcke devant la justice

La scène se déroule dans un restaurant de Thuringe, à la fin de l’année dernière. Des partisans de l’AfD sont réunis pour célébrer Björn Höcke.  Le ténor de l’extrême-droite s’amuse de sa future comparution au tribunal et de ce dont il est accusé. "Parce qu’en 2021 j'ai terminé un discours électoral par : Tout pour notre patrie ! Tout pour la Saxe-Anhalt ! Tout pour"... 

Il encourage ensuite le public à aller jusqu'au bout de sa phrase. "L’Allemagne", scandent les militants. A la plus grande joie de Björn Höcke, tout sourire.  

Or, "Tout pour l’Allemagne" se trouve être la devise des SA (pour "Sturmabteilung"), la formation paramilitaire du parti NSDAP, le parti nazi.  

Des manifestants à l'extérieur du tribunal
Quelques centaines de manifestants, brandissant des banderoles avec les inscriptions "stopper l'AfD" ou "Björn Höcke est un nazi"null IMAGO/dts Nachrichtenagentur

La loi interdit l’utilisation de slogans nazis 

Les SA ont joué un rôle essentiel lors de l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933, semant la terreur, en tuant, torturant et en intimidant surtout les communistes et les juifs.    

En Allemagne, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la loi interdit formellement l'utilisation de slogans nazis ou l'exhibition en public de symboles du Troisième Reich. La peine pour ce délit peut aller jusqu’à trois ans de prison.   

Le procès a débuté ainsi débuté ce jeudi (18.04) dans l'Est de l'Allemagne, où le mouvement Alternative pour l'Allemagne (AfD) espère bientôt s'imposer lors de scrutins régionaux clés.

Björn Höcke a toujours assuré qu’il ignorait qu'il s'agissait d’une devise des SA, lui qui est pourtant professeur d’histoire de formation, une matière qu’il a enseignée pendant quinze ans au lycée, avant de se lancer en politique.   

Dans un débat télévisé, il a par ailleurs défendu son choix, arguant qu'en fin de compte, il avait librement interprété en allemand le slogan "America First" de l'ex-président américain Donald Trump.    

Björn Höcke à côté de ses avocats
Une condamnation pourrait théoriquement compliquer la candidature à l'élection en Thuringe de Björn Höckenull Fabrizio Bensch/Reuters/Pool/dpa/picture alliance

Obsédé par le national-socialisme  

Björn Höcke est connu pour être un des représentants les plus radicaux de l’AfD, l'Alternative pour l'Allemagne.   

En 2017, il critique le mémorial de la Shoah à Berlin, le qualifiant de "monument de la honte". Il appelle à remettre en question le travail de mémoire et la culture de la repentance des crimes nazis.  

En 2016, lors d'un rassemblement de l'AfD, Björn Höcke exprime sa compassion pour Ursula Haverbeck, une négationniste notoire de l’Holocauste, condamnée par la justice allemande.  

La "remigration" au menu d'une réunion secrète, l'extrême-droite choque en Allemagne / Le pourboire, une tradition coûteuse au Canada

Aussi, dans un livre, il enchaîne les provocations, estime que le pays aurait besoin d’un nouveau Führer, que la période nazie avait aussi ses bons côtés, et prône la théorie du grand remplacement.  

Les déclarations contenues dans son livre sont si extrêmes qu'un tribunal allemand a estimé que qualifier Björn Höcke de “fasciste” reposait sur une base factuelle vérifiable.  

Björn Höcke devant un logo de l'AfD
Créée en 2013, l'AfD a connu depuis l'été une poussée dans les sondages mais a récemment un peu reculé en raison de positions très radicales dans ses rangsnull Michael Reichel/dpa/picture alliance

L’AfD en tête des sondages en Thuringe  

Chaque controverse entretient évidemment la très forte présence médiatique de cet homme politique de 52 ans, qui n’a pourtant jamais occupé la moindre fonction politique. Il n’a jamais été élu et ne figure même pas parmi les membres du bureau fédéral de l’AfD.  

Son influence au sein du parti n’en est pas moins grande. Son avis est décisif dans chaque casting de l’AfD, dont il préside la section locale en Thuringe, qu’il a fondée avec d’autres militants en 2013.

Aujourd’hui, la formation est en tête des sondages dans ce Land de l’ex-RDA et Björn Höcke vise le poste de ministre-président lors des élections régionales de septembre.

En raison de positions très extrêmes, l'AfD de Thuringe, comme celle de Saxe-Anhalt, ont été placées sous la surveillance des services de renseignement.

Olaf Scholz en Chine pour un voyage axé "business"

Le chancelier allemand termine sa visite de trois jours en Chine. Olaf Scholz a gardé le plus important pour la fin : il s'est entretenu aujourd'hui [16.04.24] avec le président Xi Jinping de crises internationales comme la guerre en Ukraine ou le conflit au Proche-Orient… Mais également des relations économiques entre les deux pays, qu'ils veulent intensifier, dans le secteur industriel notamment. Cette visite axée sur le "business" d'Olaf Scholz à Pékin n'est pas vue d'un bon œil dans le reste de l'Union européenne. A Bruxelles, on critique une visite non concertée avec les autres Etats membres. 

Olaf Scholz (de dos) tend la main au président chinois Xi Jinping, devant les drapeaux de leurs deux pays (photo du 16 avril 2024)
L'Allemagne veut renforcer sa coopération avec la Chine dans certains secteurs industrielsnull Michael Kappeler/dpa/picture alliance

Partenaire de choix pour l'Allemagne

Olaf Scholz l'a répété : la Chine reste un partenaire commercial important pour l'Allemagne et l'Europe.

En effet, la Chine pèse lourd, avec des échanges avec l'Allemagne qui s'élevaient à 250 milliards d'euros l'année dernière et avec plusieurs milliers d'entreprises allemandes implantées sur place.

D'ailleurs, comme sa prédécesseuse Angela Merkel, Olaf Scholz est accompagné dans son déplacement par une délégation de trois ministres et plus d'une dizaine de patrons de grands groupes allemands.

Mais la tendance des échanges germano-chinois est à la baisse (- 8% entre 2022 et 2023). La Chine mise désormais davantage sur les exportations que sur les importations. Elle produit maintenant dans des secteurs jadis fleurons de l'industrie allemande, comme la machine-outil ou la chimie. L'automobile, aussi.

C'est là que commence le numéro d'équilibriste du chancelier allemand.

Le chancelier allemand visite le centre de recherche de Covestro, en Chine (photo du 15 avril 2024)
La technologie est l'un des secteurs dans lesquels Allemagne et Chine veulent travailler ensemble. A condition que la Chine n'ait pas de pratiques déloyales.null Michael Kappeler/dpa/picture alliance

Réduire la dépendance tout en s'assurant des débouchés

D'un côté, Olaf Scholz répète la nécessité de réduire la dépendance allemande à la Chine, que l'Allemagne doit diversifier ses chaînes d'approvisionnement. Et sur le papier, Berlin a effectivement adopté, en 2023, une stratégie globale vis-à-vis de la Chine, considérée à la fois comme partenaire commercial et "rival systémique", reprenant ainsi les termes de la Commission européenne.

Mais de l'autre, le chancelier allemand est opposé à une taxation trop drastique des voitures électriques chinoises par l'UE, de peur de voir les constructeurs allemands sanctionnés en Chine – le pays où ils réalisent un tiers de leur chiffre d'affaires.

"L'un des domaines où l'Allemagne et la Chine veulent renforcer leur coopération, ce sont d'ailleurs les véhicules sans conducteur – un secteur d'innovation technologique considéré par Berlin comme l'avenir de la mobilité.

Alors même si le chancelier Scholz assure vouloir garantir une concurrence qui garantisse les mêmes chances de départ à tous, en définissant des standards et des normes internationaux sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce, les autres dirigeants européens réprouvent ses relations trop lissées avec Pékin, où il se rend pour la deuxième fois depuis sa prestation de serment, fin 2021.

L'alliée de Moscou

Outre de nombreuses violations des droits humains, les Occidentaux reprochent aux autorités chinoises de livrer des biens "ambivalents" à la Russie, c'est-à-dire qui peuvent avoir un usage civil ou militaire et ainsi alimenter son économie de guerre.

 Olaf Scholz a déclaré qu'il avait demandé au président Xi Jinping de convaincre Vladimir Poutine pour qu'il arrête "cette horrible guerre" et retire ses troupes d'Ukraine.

Le président russe Vladimir Poutine serre la main du chef de la politique étrangère du PCC, Wang Yi (photo de février 2023)
Les Occidentaux reprochent à la Chine son soutien à la Russienull Anton Novoderezhkin/Sputnik/Kremlin Pool Photo/AP Photo/picture alliance

L'Allemagne et la Chine ont par ailleurs convenu de se concerter, dans les cinq prochaines années, sur l'utilisation plus durable de certains matériaux, dans le recyclage des emballages, ou le bâtiment. La ministre fédérale de l'Environnement a signé à Pékin un pacte en faveur de l'économie circulaire.

L'Allemagne s'inquiète aussi, dit le chancelier, des pratiques déloyales de la Chine qui posent des problèmes structurels à ses partenaires en Europe, sans toutefois préciser sa pensée.

Les modules solaires de fabrication chinoise en sont un exemple : moins chers que leurs pendants allemands, ils mettent les entreprises allemandes sous pression en inondant le marché européen.

La secrétaire d'Etat allemande à l'Economie s'est aussi faite l'écho de difficultés soulevées par un tiers des entreprises allemandes, selon un sondage des Chambres allemandes du commerce : les lois chinoises seraient de plus en plus floues, notamment sur le transfert des données personnelles d'un pays à l'autre.

Un ancien ministre, chrétien-démocrate et désormais dans l'opposition, se trouve lui aussi actuellement en Chine. Jens Spahn prône une Allemagne plus forte face à la Chine. Il réclame à Berlin de ne plus soutenir d'investissements européens dans le pays tant que la Chine ne respectera pas les règles de réciprocité commerciale.

L'Irlande ne veut pas de migrants en provenance du Royaume-Uni

Le ton monte entre l’Irlande et le Royaume Uni à propos de la crise migratoire.

L’adoption par le Parlement britannique d’un projet de loi permettant l’expulsion vers le Rwanda de demandeurs d’asile pousse ces derniers à essayer de rejoindre l’Irlande, ce qui inquiète Dublin.

D’après le gouvernement irlandais, 80 % des récentes arrivées d’étrangers en situation irrégulière ont eu lieu par la frontière terrestre entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande.

Simon Harris, Premier ministre irlandais, le 24 mars 2024
L'Irlande ne veut pas des migrants en provenance du Royaume-Uninull Eamon Ward/AP Photo/picture alliance

Craignant d'être expulsés au Rwanda depuis le Royaume-Uni, les migrants cherchent donc à rejoindre l'Irlande, où la situation devient inquiétante.

"La première chose à dire est que chaque pays a le droit d'avoir sa propre politique migratoire. Mais je n'ai certainement pas l'intention de laisser la politique migratoire d'un autre pays affecter l'intégrité de la nôtre. Et notre pays n'offrira en aucun cas une échappatoire aux défis migratoires de qui que ce soit d'autre. C'est très clair. D'autres pays peuvent décider de la manière dont ils souhaitent faire progresser l'immigration. Du point de vue irlandais, nous avons l'intention de mettre en place un système ferme fondé sur des règles, où les règles sont en place, où les règles sont appliquées et où les règles sont perçues comme étant appliquées", estime le Premier ministre irlandais, Simon Harris.

Une nouvelle loi en vue

Le Premier ministre irlandais a en outre souligné que sa ministre de la Justice présenterait, ce mardi 30 avril 2024, au gouvernement, ses propositions pour mettre en œuvre une nouvelle politique pour renvoyer des migrants au Royaume-Uni.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak le 22 avril 2024 à Londres
Le Royaume a durci sa politique migratoire avec l'adoption d'une nouvelle loi null Toby Melville/AP Photo/picture alliance

La ministre irlandaise de la Justice a déjà donné le ton.

"En choisissant le Brexit, le gouvernement britannique a choisi de faire cavalier seul en matière de migration. Ce qu'il a constaté depuis, c'est une augmentation du nombre de demandeurs d'asile dans son pays. Leurs politiques sont leurs politiques. En tant que ministre de la Justice, mon objectif est de veiller à ce que nous disposions d'une structure et d'un système de migration qui fonctionne. C'est pourquoi j'ai mis en place une procédure rapide pour répondre à l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile", dit Helen McEntee.

Montée des violences 

L’Irlande, pays de cinq millions d’habitants et membre de l’Union européenne, fait face ces derniers mois à de fortes tensions au sujet des migrants avec une multiplication de manifestations de rues souvent violentes.

Du côté britannique, le gouvernement estime qu’il n’est pas disposé à accepter le retour des demandeurs d’asile en provenance de l’Irlande.

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a annoncé la semaine dernière que les premiers vols vers le Rwanda auraient lieu dans dix ou douze semaines, mettant ainsi la pression sur les migrants.
Rishi Sunak se réjouit.

La loi sur l’expulsion des clandestins a déjà un effet dissuasif puisqu’ils commencent à quitter le Royaume Uni pour d’autres destinations, a-t-il affirmé.

Londres tient sa loi pour expulser des migrants vers le Rwanda

Le Parlement a fini par adopter, dans la nuit de lundi (22.04) à mardi, le texte qui doit permettre de concrétiser un traité conclu avec Kigali. Il permet de renvoyer vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni, notamment en traversant la Manche.

Pour l’organisation allemande de défense des migrants Pro Asyl, l’accord avec le Rwanda est "clairement illégal, inhumain et extrêmement coûteux". En plus, poursuit l’ONG, il "repose sur l'hypothèse erronée qu'il permettra d'empêcher la fuite (de migrants) vers le Royaume-Uni."

C’est pourtant ce que prétend le Premier ministre Rishi Sunak et son gouvernement conservateur. "Stop the boat", promet, depuis son arrivée au pouvoir, le Premier ministre britannique. Il veut "stopper les bateaux" qui traversent la Manche, alors que le nombre d’arrivées sur les côtes est à nouveau en hausse et que le Royaume-Uni dit avoir enregistré quelque 67.000 demandes d'asile l’an dernier. 

Rishi Sunak a fait de sa politique migratoire une clé de voûte de son action. 

Reste que cela passe, selon les Nations unies, par des lois "de plus en plus restrictives" et qui "ont érodé l'accès à la protection des réfugiés" depuis 2022. L’Onu appelle ainsi Londres à "reconsidérer son plan" avec le Rwanda. 

La nouvelle loi contourne une décision de la Cour suprême britannique. Elle avait jugé le projet initial illégal, car il violait selon les juges plusieurs accords internationaux et ce, au motif qu’il n’existe pas de procédure d'asile sûre au Rwanda, ni de protection contre la persécution.  

Un bateau de secours arrive dans le port de Dover, au Royaume-Uni
Au moins cinq migrants, dont une enfant, sont décédés après "un mouvement de foule" en mer lors d'une tentative de traversée de la Manche dans la nuit de lundi à mardinull Gareth Fuller/PA/AP/picture alliance

Le Rwanda, un pays sûr selon Londres 

Pour se mettre à l’abri des recours juridiques, le texte voté au Parlement déclare tout simplement le Rwanda comme un pays tiers sûr. Il interdit aussi le renvoi des migrants vers leur pays d'origine. 

La loi prévoit même que le gouvernement pourra outrepasser d'éventuelles injonctions de la Cour européenne des droits de l'homme pour empêcher les expulsions. C’est ce que la Cour avait fait l'an dernier pour annuler à la dernière minute le décollage du premier vol d’expulsion. 

Le Haut-commissariat aux réfugiés de l’Onu doute également du traitement des demandes d’asile au Rwanda, et craint l’absence d’un "système d'asile accessible, fiable, juste et efficace" dans un pays où des organisations comme Amnesty International ou Human Rights Watch dénoncent régulièrement des atteintes aux droits de l’Homme, à la liberté d’expression ou encore des disparitions forcées. 

Plus largement, d’après Pro Asyl, ce genre d’accord d’externalisation présente le risque que des Etats se placent "dans une relation de dépendance avec des régimes autocratiques et dictatoriaux". L’ONG dénonce ainsi "le silence du gouvernement britannique sur le soutien rwandais au groupe rebelle M23, dans l'est de la RDC"

"Les vols auront lieu quoi qu'il arrive" 

Mais Rishi Sunak est bien déterminé à concrétiser l’accord avec Kigali initié sous son prédécesseur, Boris Johnson. D’autant que des élections régionales et nationales auront probablement lieu en octobre et que le Premier ministre est au plus bas dans les sondages. Or, la migration est un thème porteur auprès d’une partie de l’électorat. 

Le premier avion pourrait décoller dans dix à douze semaines, selon Rishi Sunak. Une compagnie aérienne commerciale a accepté d’opérer les vols charters. Cinq cents personnes chargées d'accompagner les demandeurs d’asile auraient déjà été formées. 

L’Etat mobilise également des juges pour traiter rapidement les recours juridiques des demandeurs d’asile qui peuvent contester individuellement leur expulsion. 

"Nous sommes prêts. Les plans sont en place. Et ces vols auront lieu quoi qu'il arrive", a déclaré le chef du gouvernement britannique. 

L’UE adopte son nouveau "Pacte sur la migration et l'asile"

Le texte est le fruit d'un difficile compromis sur un sujet qui alimente tensions et divisions entre les Vingt-Sept depuis des années.

Ce "Pacte sur la migration et l'asile" met en place un filtrage obligatoire préalable à l'entrée d'un migrant dans l'Union européenne. Ces contrôles d'identification et de sécurité peuvent durer jusqu'à sept jours.

A l'issue de ce délai maximum, la personne est orientée vers une procédure d'asile - classique ou accélérée - ou renvoyée dans son pays d'origine ou de transit.

Sans grand changement par rapport à l’ancienne règle, les pays d'arrivée comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce sont chargés d’accueillir les demandeurs d’asile, en enregistrant, dans la base de données Eurodac, leurs empreintes digitales, leur photo et leurs documents d'identité. Désormais, cette procédure s’applique aussi aux enfants dès l'âge de six ans.

 La refonte des règles

Les demandeurs d'asile qui auront le moins de chances d'obtenir une protection internationale seront orientés vers « une procédure à la frontière ». Cela concerne entre autres les ressortissants de pays pour lesquels le taux moyen de reconnaissance du statut de réfugié dans l'UE est inférieur à 20%, comme le Maroc, la Tunisie ou encore le Bangladesh.

Dans le cadre de cette procédure, il est prévu de créer quelque 30.000 places dans des centres dédiés, afin d'accueillir à terme jusqu'à 120.000 migrants par an.

La durée de la procédure aux frontières est de douze semaines pour l'examen de la demande, à laquelle peuvent s'ajouter douze semaines pour la procédure de renvoi, soit six mois maximum.

Des demandeurs d'asile en rang.
L'UE fait face à une hausse des demandes d'asile, qui ont atteint 1,14 million en 2023, soit leur plus haut niveau depuis 2016, selon l'Agence européenne pour l'asile. Les entrées "irrégulières" dans l'UE sont elles aussi en augmentation, à 380.000 en 2023, selon Frontex.null Jussi Nukari/AFP/Getty Images

Le nouveau système, qui remplace le règlement Dublin III, maintient donc le principe général en vigueur selon lequel le premier pays d'entrée dans l'UE d'un demandeur d'asile est chargé de l'examen de son dossier.

Toutefois, un mécanisme de solidarité obligatoire est introduit pour soulager les Etats membres confrontés à une pression migratoire.

Les autres pays membres de l'Union européenne doivent alors y contribuer en accueillant des demandeurs d'asile ("relocalisations") ou par une aide financière ou matérielle.

Cette mesure est destinée à convaincre des pays récalcitrants comme la Pologne ou la Hongrie.

Un texte contraignant

La réforme prévoit un minimum annuel de 30.000 relocalisations par an de demandeurs d'asile. C’est-à-dire le transfert depuis un pays sous pression migratoire vers d'autres pays de l'UE.

La compensation financière prévue est de 20.000 euros pour chaque demandeur d'asile non relocalisé. Elle sera versée par le pays qui refuse cette relocalisation, au profit du pays sous pression migratoire.

L'une des dispositions de la réforme prévoit une réponse en cas d'afflux massif et exceptionnel de migrants dans un Etat de l'UE, comme au moment de la crise des réfugiés de 2015-2016.

Le nouveau texte prévoit également la prolongation de la durée possible de détention d'un migrant aux frontières extérieures de l'UE : jusqu'à neuf mois au total, procédure de renvoi comprise.

Ce Pacte migratoire est soutenu par les trois principales familles politiques européennes : les conservateurs (PPE), les sociaux-démocrates et Renew Europe (centristes et libéraux). Mais il suscite l'opposition d'une grande partie de l'extrême droite, ainsi que des Verts, de la gauche radicale et de certains socialistes.

 

 

Ligue Europa : le Bayer Leverkusen s'impose à Rome

Grâce à des buts signés Florian Wirtz et Robert Andrich, le Bayer s'est imposé 2-0 sur la pelouse de l'AS Rome. De quoi voir venir avant le match retour à domicile, prévu jeudi prochain. Bien que ravi de la performance de son équipe, l'entraîneur Xabi Alonso préfère rester prudent :

"Nous nous sommes bien battus, nous avons réalisé une bonne performance, nous sommes restés disciplinés. C'est un bon résultat, mais il reste encore le match à Leverkusen à disputer jeudi prochain", a avancé le technicien espagnol.

Grâce à ce succès, le Bayer Leverkusen rallonge sa série de matchs sans défaite : Edmond Tapsoba et ses coéquipiers sont désormais invaincus depuis 47 rencontres toutes compétitions confondues.

Jonathan Tah au duel dans les airs
Jonathan Tah et la défense du Bayer ont tenu le choc face à une équipe de l'AS Rome volontairenull Alessandra Tarantino/AP/picture alliance

Marseille et l'Atalanta dos à dos

Dans l'autre demi-finale aller, l'international congolais Chancel Mbemba a permis à l'Olympique de Marseille de faire match nul 1-1 face à l'Atalanta. Tout se jouera donc la semaine prochaine en Italie.

Hier soir, on jouait également les demi-finales aller de la Ligue Europa Conférence. En Angleterre, Aston Villa a été surpris par l'Olympiakos, qui s'est imposé 4-2 grâce notamment à un triplé de l'international marocain Ayoub el Kaabi. De son côté, la Fiorentina a battu le FC Bruges 3-2. 

Les demi-finales retour des deux compétitions auront lieu jeudi prochain à partir de 19h en temps universel.. 

LDC : Dortmund bat le PSG et prend une option pour la finale

Moribond en Bundesliga, le Borussia Dortmund a une fois de plus mis ses plus beaux habits de fête pour cette soirée de Ligue des champions. Face à une équipe parisienne qui a joué de malchance en touchant deux fois les montants, Dortmund est parvenu à faire le dos rond au cours de cette demi-finale aller et à s'imposer sur le plus petit des scores.

Füllkrug unique buteur

L'unique but de la rencontre avait été inscrit par Niclas Füllkrug à la 37è minute de jeu. Score final 1-0. Le Borussia va devoir maintenant tenir le choc s'il veut disputer sa troisième finale dans la compétition après celles de 1997 et 2013, estime le héros du jour : 

"La première partie est derrière nous. Nous savons qu'il nous reste encore beaucoup de travail à effectuer, mais nous nous trouvons dans une meilleure configuration que ce que nous pensions. Nous avons hâte de disputer le match retour. Plus que 90 minutes à tenir avant une possible finale à Wembley", a déclaré l'international allemand. 

"Nous allons souffrir, nous allons devoir défendre en y mettant du coeur. Peut-être aurons nous la possibilité de contre-attaquer. En tous cas, l'entraîneur saura trouver la bonne tactique à adopter."

Mats Hummels au duel avec Marquinhos
A l'image de Mats Hummels face à Marquinhos, Dortmund a su contenir les assauts parisiens. Tout en ayant eu un peu de chance.null Alex Grimm/Getty Images

Paris, ce n'est pas fini

Du côté du PSG, cette défaite fait mal, mais rien n'est encore joué, selon Marquinhos. Le capitaine parisien a confiance en la magie du Parc des Princes les soirs de Coupe d'Europe : 

"Il va nous falloir travailler toute la semaine en nous disant que nous pouvons inverser la tendance. Il y a des petits détails à améliorer. Comme j'avais dit après le match face à Barcelone, je suis sûr que le coach va nous montrer les petites choses que nous devons améliorer en vue du second match", a assuré le Brésilien. 

"Nous connaissons notre force à domicile. Rien n'est fini. Tout est ouvert. Il n'y a que 1-0. Notre public va être bouillant, il va nous pousser pour faire un bon résultat. Quant à nous, nous allons travailler dès aujourd'hui pour arriver prêts en vue du match retour."

PSG-Dortmund, ce sera mardi prochain, à partir de 19h TU. La seconde demi-finale retour entre le Real Madrid et le Bayern Munich aura lieu mercredi prochain, également à 19h en temps universel. Pour rappel, les deux équipes se sont séparées sur le score de 2-2 à l'issue de la première manche.

Bayern-Real : le choc des demi-finale de Ligue des champions

Le Bayern Munich et le Real Madrid se sont déjà affrontés 26 fois en Ligue des Champions, dont 20 fois dans les éliminations directes des quarts de finale.

Six fois champion d'Europe, le Bayern Munich a montré à la planète football que c'est un grand d'Europe malgré une saison difficile en Bundesliga. 

Les Munichois ont notamment éliminé en quart de finale, Arsenal après avoir renversé la Lazio de Rome en huitièmes de finale retour à l'Allianz Arena (1-0, 3-0).

Mais en face ce mardi soir, il y aura le Real Madrid, un autre géant d'Europe et dont le selectionneur actuel, Carlo Ancelotti, connait bien les vestiaires du Bayern. Et pour Thomas Tuchel, le coach du Bayern Munich, la mission s'annonce délicate.

"Nous nous sommes préparés à jouer  sans arrière-pensée. C'est important de jouer librement pour ce genre de match de haut niveau. Nous ferons tout notre possible pour le gagner  dans ces 90 minutes de la première tranche. Cela nous aidera pour le match retour à Madrid", dit Thomas Tuchel.

Antonio Rüdiger (Real Madrid) après son penalty inscrit au tirs au but contre Manchester City en retour des quarts de finale
Antonio Rüdiger (Real Madrid) après son penalty inscrit au tirs au but contre Manchester City en retour des quarts de finalenull Darren Staples/AFP/Getty Images

Le Real toujours au rendez-vous

Le Real Madric est pour le moment le club le plus titré dans l'histoire de la Ligue des Champions avec 14 trophées dans son compteur. En outre, le club merengue est dans une bonne dynamique en Espagne. Il est leader de la Liga et vainqueur de la Super Coupe d'Espagne. 

Ainsi l'entraineur du Real Madrid, Carlo Ancelotti, reste confiant malgré l'enjeu de cette rencontre de la demi-finale. 

"Nous sommes évidemment confiants que nous affrontons un adversaire qui a de la qualité", dit Carlo Aancelotti avant d'ajouter que, "il y a de la pression , l'enjeu d'une demi-finale, puisqu'on pense déjà de jouer une finale. Nous allons jouer ce match aller ce mardi, en tenant compte qu'il s'agit de la double confrontation à élimination directe en 180 minutes et non en 90."

Les confrontations antérieures

Le Real Madrid et le Bayern Munich se sont affrontés 26 fois en Ligue des Champions dont 20 fois en phase à élimination directe depuis les demi-finales de la Ligue des Champions lors de la saison 1975-1976.

Les Munichois ont remporté le duel à 12 reprises contre 11 des Merengue. Les deux clubs se sont neutralisés 3 fois ! Un record européen.

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