En Allemagne, en théorie, les hommes et les femmes ont accès aux mêmes métiers et domaines d’activité. Mais quand on y regarde de plus près, on constate rapidement que dans la réalité, la répartition des métiers entre les hommes et les femmes est très inégale : dans le secteur social par exemple, qui est plutôt mal payé, le nombre de femmes employées est bien supérieur à celui des hommes. Inversement, les professions techniques sont – encore et toujours – surtout une affaire d’hommes. La proportion de femmes exerçant ce type de profession n’a guère augmenté au cours des dernières décennies. De même, aujourd’hui encore, il y a dans les entreprises beaucoup plus de dirigeants hommes que femmes, bien qu’il soit désormais avéré que les femmes cadres peuvent être un atout pour une entreprise.
En ce qui concerne les "Ausbildungsberufe", les métiers avec apprentissage en entreprise, les plus populaires chez les hommes sont la mécanique automobile et l’électronique, tandis que les femmes optent souvent pour une formation de "Kauffrau für Büromanagement" ("employée de bureau/technico-commerciale") ou de "medizinische Fachangestellte" ("assistante médicale").
On constate une tendance similaire à l’échelle des universités, dans le choix des matières. En dehors des cursus économique et juridique, très populaires chez les deux sexes, les différences sont considérables : les hommes font surtout des études pour devenir ingénieurs en mécanique, en informatique ou en électrotechnique, tandis que les femmes préfèrent la littérature, la médecine ou la pédagogie.